"Oui, assurément, et aussi loin que remonte ma mémoire de critique d'art, jamais une œuvre ne m'avait autant bousculé, anéanti même... De fait, JMLG est définitivement admis comme le photographe sur lequel il va falloir compter dans les secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois, années et siècles qui viennent.
Une œuvre remarquable qui se veut être la métaphore en trois volets de notre existence : la naissance (1er volet), la vie (2ème volet) et la mort (3ème volet).
Quelle justesse dans le cadrage et l'utilisation subtile du noir et blanc qui équilibre l'ensemble. Et que dire du deuxième volet si ce n'est qu'il met en exergue notre corps, un bras à la peau lisse et son coude plissé, confronté à la dureté de notre environnement soulignée par la rugosité des parpaings. Oui, JMLG est le funambule de la matière.
Un triptyque qui va à l'essentiel... Ici, pas de fioritures... JMLG ne s'encombre pas de détails qui viendraient nuire à la qualité de sa démarche et encombrer inutilement l'espace qu'il s'approprie pour mieux restituer des émotions et susciter des ruptures...
Une œuvre forte qui prendra de la valeur au fil du temps... Quant à ce point l'art grandit l'âme, exerçant sur nous un pouvoir d'attraction auquel il est difficile d'échapper, il ne reste plus qu'une chose : s'incliner devant tant d'humilité et de modestie."
Mais... hélas, trois fois hélas, quand l'homme de la critique, et c'est là que commencera son drame, s'aperçu, une fois validé son envoi à sa rédaction, qu'il venait d'exercer son talent à propos des photos de l'incendie de sa chaudière qu'il comptait envoyer à l'expert de son assurance.
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